Ça aurait dû être un grand moment de bonheur. Finalement, le 22 septembre a pris des allures de cauchemar, pour Anne-Laure Girbal. Malade, l’héroïne du Roi Soleil a dû se résoudre à céder sa place à sa doublure, sur la scène du Palais des sports, à Paris, pour la première de la comédie musicale de Kamel Ouali. C’est d’une voix très fragile qu’elle nous confiait hier, par téléphone, sa déception.
Sur le forum internet du Roi Soleil, des fans vous transmettent déjà des messages de soutien. Ça vous réconforte un peu ?
Je ne les ai pas encore vus. Mais bien sûr, ça me fait plaisir. Je me lève à peine, et je ne vais pas beaucoup mieux. Je ne sais pas encore comment mon absence a été perçue. Évidemment, j’ai déjà reçu de nombreux témoignages de soutien de mes proches.
Vous vous préparez depuis des mois pour ce grand soir. Vous n’êtes pas trop déçue, d’avoir dû céder votre place à votre doublure ?
Si, bien sûr... Je suis très déçue. En plus, je ne vais pas pouvoir reprendre tout de suite. J’en ai encore pour une petite semaine, je pense, avant d’être rétablie.
Lors de notre dernier entretien, il y a deux semaines, vous étiez déjà malade, non ?
Il y a deux semaines, j’avais une angine, mais ça ne gênait pas la voix. Ensuite, j’ai dû attraper froid. Les températures sont tellement changeantes ici ! D’une semaine sur l’autre, on peut perdre 10 degrés. Et avec le stress, je crois que j’ai eu du mal à récupérer.
L’avant-première, le 18 septembre, a réuni 4000 personnes, et a visiblement été couronnée de succès. Vous y avez participé ?
Non. J’avais la voix déjà très fragile. En plus, la veille, on a fait la Star Ac’, et mon micro a cassé 1 minute 30 avant le direct ! Ils l’ont changé au dernier moment, et le nouveau micro ne tenait pas, je l’avais dans la bouche ! C’était une énorme erreur de parcours, cette Star Ac’ ! C’était pas bon... Moralement, ça n’a pas arrangé les choses...
A quel moment avez-vous su que vous ne monteriez pas sur scène, pour la première du 22 septembre ?
Jusqu’au dernier moment, on a espéré que je retrouve ma voix. Finalement, ils m’ont proposé de monter sur scène et de chanter en play-back. J’ai refusé, car je ne voyais pas l’intérêt de monter sur scène dans ces conditions, et je pense que ça aurait été un peu se jouer des gens. Ils ont alors décidé de faire jouer Blandine Agerry, qui double trois rôles, dont le mien.
Vous pensez reprendre votre rôle dans combien de temps ?
Le plus tôt possible ! Je continue la rééducation vocale, et je vais tous les jours au Palais des sports, participer aux répétitions. Je reste dans le bain. Mais en tout cas, si le 29, pour la générale presse, ma voix n’est pas rétablie, je ne prendrai pas le risque. Je ne vais pas me jeter dans la gueule du loup, et tendre le bâton pour me faire battre !
Des membres de votre famille étaient venus spécialement de la Réunion pour vous voir sur scène. Ils repartent quand ?
Oui. Ma grand-mère, ma tante et son mari sont venus, et ils repartent dimanche. Ils sont quand même allés voir la première, même si je n’étais pas sur scène, et ils reviendront en janvier pour me voir. Ma mère vit en Andorre, et elle ne viendra à Paris que lorsque je serai guérie... On fera une deuxième “première” le jour où je reprendrai mon rôle !
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