Certes avec presque un quart de dramaturgie vivante accompagnée ponctuellement d'un quatuor à cordes et clavecin, "Le Roi Soleil" rompt sensiblement avec la série des grands spectacles enregistrés exclusivement en play-back; ainsi l'apparition de Molière en ouverture montre d'emblée la volonté de situer cette comédie musicale sous les auspices du théâtre classique où de fait des comédiens tels Marie Lenoir (Anne d'Autriche, La Voisin) et Pierre Forest (Mazarin, Molière) vont avoir l'opportunité de livrer des joutes rhétoriques du plus bel effet.
Si en première partie, la séduction d'un décor (Alain Lagarde) à la fois ingénieux et prestigieux faisant toile de fond à la jeunesse tourmentée du jeune roi (Emmanuel Moire) incline le spectateur aux vertus pédagogiques d'une mise en perspective chantée et dansée, toutefois après l'entracte la machine artistique s'emballe dans les chorégraphies de Kamel Ouali dont l'esthétique sophistiquée semble tourner à vide sur les fêtes de Versailles sans pouvoir y accrocher les réels enjeux du règne solaire.
En effet, si le synopsis thématise essentiellement la biographie de Louis XIV en un parti pris historique où le destin de l'homme d'abord sacrifié à ses devoirs royaux saura inverser les priorités lors de la maturité du souverain, il s'avère que sur la scène du Palais des Sports, le fil rouge de ses tribulations amoureuses avec Marie Mancini (Anne-Laure Girbal), Mme. de Montespan (Lysa Ansaldi) et Françoise d'Aubigné (Cathialine Andria) s'effilochera au profit d'une suite presque ininterrompue de tableaux riches en couleurs mais sans âme historique véritable.
Faire passer le souffle d'une monarchie absolue mais éminemment influente sur le plan politique et culturel jusqu'à nos jours, voilà ce qui aurait du être sous-jacent à une dynamique créatrice qui semble se contenter des normes d'un savoir-faire à la mode.
Au demeurant le groupe des chanteurs avec Emmanuel Moire (Louis XIV), Anne-Laure Girbal (Marie Mancini), Christophe Maé (Monsieur, le frère du Roi), Lysa Ansaldi (Mme. de Montespan), Merwan Rim (Le duc de Beaufort), Victoria Petrossillo (Isabelle, la fille du peuple) et Cathialine Andria (Françoise d' Aubigné) ainsi que la troupe des danseurs effectuent une prestation à haute valeur professionnelle où chaque discipline du spectacle musical contribue dûment à égayer d'énergie féerique toutes les mirettes spectatrices.
Cependant si l'ambition clairement affirmée par l'un des tubes est d' "être à la hauteur" (paroles: Lionel Florence & Patrice Guirao / musique: Cyril Paulus), pour autant "Le Roi Soleil" n'atteint pas le point culminant de la Comédie musicale auquel, par son sujet, il aurait pu prétendre mais ouvre cependant une brèche conséquente dans cette dynastie du show vers l'art du théâtre.
Theothea le 10/11/05
voila ce que j ai trouver sur un site !!
je comprend pas tout les mot dsl j ai que 18 ans mais apparemment il a pas aimé tout le spectacle et moi je suis pas du tout d accord avec lui alors je voulais le mettre sur le forum ca ma un peu enerve pour tout dire et j espere que vous aussi vous allez vous revolter !